B.I.A
Brevet d'Initiation Aéronautique
Le nouveau BIA.
Les nouveaux textes réglementaires définissant le BIA et le CAEA ont été publiés en mars 2015. Les précédents remontaient à 1999 et le principe du BIA sous d’autres formes et sous d’autres noms existe depuis la fin des années 1930. En 2014, 9570 candidats se sont présentés et 7100 ont été reçus (74%) ; 290 présents pour le CAEA et 238 reçus (82%). Les cours de BIA ont été dispensés dans 1269 établissements (éducation nationale et aéroclub). Comme on le constate le BIA a du succès. Cependant l’édifice méritait d’être conforté.
La réforme du BIA.
Cette entreprise de longue haleine a été menée par un Groupe de Travail constitué de membres de l’Éducation Nationale, de la DGAC et du CNFAS. Elle aboutit à la publication des deux nouveaux arrêtés sur le BIA et sur le CAEA et à la signature d’une convention entre les parties. Quels en sont les grands principes ? Tout d’abord préserver le BIA, le clarifier sans tout modifier. Le BIA se passera toujours sous forme d’un QCM. Ensuite, garantir l’homogénéité de l’application des textes. Tout est donc parti de la définition d’un nouveau référentiel de programme, en ayant à l’esprit trois principes : ne pas perdre de vue la dimension d’initiation, tenir compte de toutes les pratiques et introduire plus nettement une dimension culturelle. Il s’agit d’abord de développer une culture aéronautique initiale. Ce qui fait la force de l’aviation, c’est la dimension des métiers et des pratiques qui en en France a toujours su partager un socle culturel commun (loisir, civil, militaire, pilote, non pilote). Il faut préserver, développer cet atout.
Le programme du BIA a par ailleurs renforcé trois domaines, celui de la sécurité, celui de l’espace et de celui de l’histoire. S’agissant des options, elles se sont développées dans le temps pour palier le manque de diversité du tronc commun. Comme ce défaut a été comblé, il n’est plus nécessaire de développer les options. Seule une option nationale d’anglais a été maintenue. Pour la session 2015 cependant et de manière transitoire, les options ont été maintenues pour ne pas pénaliser les élèves qui auraient déjà préparé ces thèmes. Elles seront proposées nationalement. Le temps de formation au BIA est d’au minimum d’une quarantaine d’heures
La réforme du CAEA
S’agissant du CAEA la réforme est plus profonde. Jusqu’à présent le CAEA était obtenu par un QCM plus exigeant que celui du BIA. Mais le CAEA est bien un certificat d’aptitude à l’enseignement, or il est bien évident qu’un QCM n’évalue qu’un certain savoir mais absolument pas une aptitude. Le CAEA, dont le programme a été redéfini avec les mêmes principes que le BIA se passera donc en deux temps, un écrit sous forme de QCM et un oral qui permettra d’évaluer l’aptitude à mettre en œuvre un cours de BIA. Mais le Groupe de Travail a souhaité élargir le public susceptible d’enseigner le BIA, dans cette optique les enseignants qui ont déjà des titres aéronautiques auront l’équivalence du CAEA. Ils ont le savoir, les théoriques de nos différentes pratiques à l’exception de l’espace et de l’histoire, qui se comblent rapidement, et ils ont l’aptitude à enseigner. Ils ont souvent la passion, comme tous les pilotes, ce qui est un plus. S’agissant des instructeurs, qui actuellement devaient valider leur CAEA par une journée de sensibilisation organisée dans les CIRAS, ils auront l’équivalence de l’écrit et ils passeront l’oral.
Organisation nationale et académique.
Le BIA et le CAEA sont désormais animés nationalement par un Comité National de Coordination constitué de représentants de membres de l’Éducation Nationale, de la DGAC et du CNFAS. Ce comité peut mener d’autres actions. Au niveau Académique, les nouveaux CIRAS, qui ne sont plus des Comité d’Initiation et de Recherche Académique mais des Comités d’Initiations Régionaux, les termes d’Initiation et de Recherche sont en effet un peu contradictoires, sont constitués de représentants Académiques nommés par le Recteur, dont un coordonnateur CIRAS, de représentants de la DGAC et de représentants régionaux du CNFAS (sur le même équilibre que le groupe national). Le système est à la fois cohérent et représentatif.
Un sujet sensible concerne les partenariats entre les établissements scolaires et les structures. Un enseignement du BIA est plus valorisant si il permet de faire des vols. Or il y a parfois quelques réticences à promouvoir ce type de partenariat entre un établissement scolaire. La convention nationale propose un cadre clair et cohérent qui ne peut pas susciter d’ambiguïtés dans l’interprétation.
En pratique le BIA peut se passer de quatre manières, soit en candidat libre, soit en se préparant dans un établissement scolaire seul, soit dans un établissement scolaire en partenariat avec une structure, soit dans une structure seule.
Au final, les fondamentaux sont assurés, modernisés et ouverts dans l’esprit de tous les acteurs concernés.
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Établissements préparant le B.I.A. 2017 – 2018
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